Nouvelles fraîches
Vaut-il-mieux vous indique comment économiser
5 000€ et épargner 4,3 tonnes de CO2 en 3 décisions.
Février 2024 : Eau du robinet vendue en
bouteilles -Une part importante des eaux dites minérales ou
de source vendues en France sont de vulgaires eaux du robinet au sens de
la réglementation française ; le gouvernement cache la copie.
27 août 2012 : Earth overshoot day -
le jour du dépassement des ressources naturelles annuelles. Nous avons
déjà consommé les ressources plus vite que leur renouvellement; il nous
reste donc plus de 4 mois à vivre à crédit. Consulter le site web du Global
Footprint Network...
Du 20 au 30 mars 2012 : 7ème semaine pour
les alternatives aux pesticides organisée par ACAP et
Générations Futures :
consulter le site web.
Janvier 2012 : la Cour des comptes met son nez dans
l'électricité nucléaire et ne lui voit guère d'avenir : il v falloir
user jusqu'au bout les centrales existantes...
Décembre 2011 : son gouvernement conservateur sort
le Canada du protocole de Kyoto pour protéger les exploitants
de sables bitumineux, sous les lazzi de son opposition et au grand
dam de Greenpeace Canada.
12 décembre 2011 : Epilogue du COP17 à Durban avec 3
jours de prolongation pour un protocole de Kyoto sous oxygène jusqu'en
2020. Quelques détails...
17 novembre 2011 : les prix
Pinocchio distinguent Vinci (projet
aéroport de Nantes), Tereos (agrocarburants au
Mozambique) et la Société Générale (financement
réacteur nucléaire)
27 septembre 2011 : Earth overshoot day
- le jour du dépassement des ressources naturelles annuelles. Nous avons
déjà consommé les ressources plus vite que leur renouvellement; il nous
reste donc plus de 3 mois à vivre à crédit. Consulter le site web du Global
Footprint Network...
Mars 2011 : le photovoltaïque est de nouveau encouragé
en France. Après 3 mois de suspension, le nouveau dispositif de soutien
à l'énergie solaire photovoltaïque fait l'objet d'un arrêté. Consulter
la présentation du MEDDTL.
Février 2011 - gaz de schiste : la
France débat de l'opportunité d'opérer les permis discrètement délivrés
par J-L.Boorloo. La ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet,
danse sur un volcan avec tous les élus locaux vent debout.
Les carburants alternatifs, font-ils reculer le CO2? Sont-ils "bio"? Lire
la suite ... L'hydrogène est-il une solution
miracle ou un autre mirage? Lire
la suite ...
Y pensez vous?
Vous convertir aux lampes basse consommation peut apporter 2%
d'économie sur votre consommation domestique d'électricité.
N'utiliser que des appareils
électro-ménagers A+ vous permet d'espérer 5%. Soit une division
par 1,075;
d'autres efforts
d'économie d'énergie sont à envisager pour une division par 4.
Question alimentation, le bio atteint un
facteur 223
Une étude récente a constaté un rapport 223 entre les pesticides des
aliments non-bio et de la nourriture bio. Pour votre santé, la planète
et l'emploi, mangez bio sans
pesticides !
Question CO2, mieux vaut garder longtemps
Les appareils électroménagers et électroniques récents font assaut
d'efficacité énergétique tout comme les dernières automobiles. Faut-il
pour autant se précipiter pour en changer ? ...
Combattre
le réchauffement est économiquement rentable
L'OCDE et l'AIE le disent ensemble ! De nombreux pays continuent
pourtant à subventionner les énergies fossiles, comme la France pour
le gazole. Détails..
Le délire du mois : Après le méthane du
pergélisol, celui de la mer
Vous connaissiez le gaz de schiste, le pétrole extrait des sables
bitumineux, la récupération du méthane piégé dans le pergélisol, voici
l'extraction du gaz piégé dans les fonds
sous-marins.
Le livre du mois : Qui
après nous vivrez
pas de quoi se remonter le moral ! Mais il faut parfois voir l'avenir
en face : Une dystopie ténébreuse qui oscille entre séquences
post-apocalyptiques et de brèves utopies.
Il débute avec la chute d'un monde ultra-autoritaire, au-delà de la
Chine d'aujourd'hui ; les pauvres y sont confinés dans des ghettos
pour tenter de conjurer les épidémies, conséquences du dérèglement
climatique. Les catastrophes naturelles s'enchaînent jusqu'à
l'effondrement.
Boire de l'eau du robinet au robinet, pas en bouteilles
Après la publication d'études sur la teneur en
nano-particules de matière plastique de l'eau commercialisée dans des
bouteilles quelle que soit la matière utilisée (PA, PE, PP, PVC, PS,
PET), il est difficile de trouver un intérêt pour de tels breuvages au
minimum 100 fois plus chers que l'eau du robinet et, au moins, 1000
fois plus émetteurs de carbone.
Si vous laissiez encore quelque crédit à l'eau minérale, le groupe Nestlé
peut finir de vous en dégoutter : il a vendu dans des bouteilles des
marques Contrex, Hépar, Perrier, Vittel de l'eau du
robinet en quelque sorte ! Le groupe ALMA (eaux Saint-Yorre,
Vichy Célestins, Châteldon) seraient également dans
l'illégalité (car rajoutant du CO2 industriel et du sulfate de fer)
selon l'association Foodwatch
et Médiacités.
En effet, Nestlé a fini (au bout de trois ans) par laisser filtrer
l'information ; l'eau sortant des captages s'avérant trop polluée et
même contaminée (bactéries féclaes !), Nestlé l'a soumis aux mêmes
traitements que ceux prodigués à l'eau de ville (charbon actif,
micro-filtration, ultra-violets). C'est juste totalement interdit pour
des eaux minérales.
Signe de l'embarras des pouvoirs publics et de leur complicité avec
les industriels délinquants, l'IGAS (Inspection générale des affaires
sociales) n'a jamais publié son rapport de 2022 estimant que 30% des
eaux "minérales" ou "de source" subiraient ces traitements totalement
illégaux.
Économisons du plastique mal recyclé, du CO2, des particules fines et
préférons l'eau du robinet à des bouteilles transportées par camion
sur des centaines de km.
Consulter
la
publication d'une équipe de l'Université de Californie sur PNAS.
Consulter
la publication de l'Office fédéral suisse de
l'environnement : l'eau en bouteille, une évidence.
Ne pas se précipiter pour remplacer son ancien équipement
Nous ignorons souvent le coût énergétique
et environnemental de la fabrication d'un nouveau bien qui n'est
amorti qu'au bout de plusieurs années; quand l'ancien équipement est
revendu d'occasion c'est un moindre mal mais quand il est recyclé
(comme avec la "prime à la casse" automobile - 1 milliard d'Euro de
subventions en France) ou éliminé (lampes à incandescence) le bilan
peut être négatif.
Prenons l'exemple des appareils électroménagers; la consommation
moyenne annuelle d'un combiné réfrigérateur+congélateur est de 346 kWh
(équivalent, en France, de 25 kg CO2) ,
celle d'un lave-linge de 245 kWh (18 kg CO2).
Or la fabrication de ces appareils dégage environ 250 kg CO2
et le remplacement d'un exemplaire courant (classe "A") par un très
performant (classe "A++") économisant 40% de la consommation n'est
donc rentabilisé qu'au bout de 25 ans! Durent-ils seulement ce laps de
temps?
A moins de posséder un gouffre énergétique des années 60-70 il vaut
généralement mieux attendre l'essoufflement du vieil appareil pour le
renouveler.
La correspondance kWh - CO2 utilisée vaut pour
la France (75 g/CO2 par kWh); la moyenne européenne est à 370 g/CO2
par kWh.
Pas plus que sa voiture!
Là on passe aux tonnes; en effet la mise à disposition d'une voiture
neuve, toutes étapes incluses est évaluée à 6 T de CO2
pour une petite citadine (C1, 107, Twingo, Polo) et à 17 T pour une
routière (Laguna, 407, Mondeo). L'économie de carburant obtenue est
généralement faible du fait de l'alourdissement des véhicules qui fait
perdre une grande partie des gains d'efficacité. En rachetant un
véhicule de la même catégorie, on peut espérer une économie d'un litre
aux 100 km -soit 2,67 kg CO2 dans le cas
du gazole - qui ne compense qu'au bout de 225 000 km (citadine) ou
636 000 km (routière) l'énergie dépensée pour la fabriquer. Même en
prenant en compte le vrai coût
énergétique des carburants il est rare de mener assez loin son
véhicule pour l'amortir.
Usez donc votre véhicule, le plus lentement possible, avant
de la changer pour un plus petit, plus simple, vraiment plus économe!
L'INSEE l'a bien compris qui tente un bilan du bonus/malus
écologique français et le trouve au mieux neutre quand on prend
en compte le coût de fabrication d'un véhicule en regard d'un coût de
1,25 Md€ pour le budget de l'État.
Consulter
l'étude
de l'INSEE sur www.insee.fr.
Décroissance, un mot qui fait peur ... aux gouvernants
Faut-il
avoir peur de la décroissance? Ou bien est-ce le mot qui fait peur
plus que l'idée? Alors, adoptons objecteur de croissance,
une expression introduite par Isabelle
Stengers -notre Livre
du mois de novembre 2009 - qui résume bien ce qui doit être
notre préoccupation de tous les jours: organiser le retour à une
consommation en harmonie avec la Terre.
Est-ce un drame de diminuer l'empreinte carbone de son alimentation,
de ses déplacements, de minimiser
sa consommation d'énergie, notamment
dans son habitation? Vous ferez
baisser le PIB tel que calculé actuellement (sauf lors de vos travaux
d'isolation ou à l'achat d'un vélo). Avez-vous besoin de renouveler
chaque année tous vos gadgets
électroniques fabriqués en Chine dans des conditions
environnementales et sociales navrantes?
Certains politiques évoluent, d'autres s'enfoncent
Par rapport à 2006 où il déclarait "Je ne crois pas à l'idée de
décroissance...", Alain Juppé a évolué au
point d'exprimer une nouvelle vision, fin 2009: "la crise et la
dégradation de notre planète reposent sur une forme de folie humaine
basée sur la démesure généralisée. Faut-il faire de la décroissance?
Je pense que dans les pays pauvres, il faut de la croissance et
qu'ailleurs, là où l'on gaspille, il est nécessaire d'envisager une
forme de décroissance". Le mot est lâché! On attend d'autres
politiques sur ce thème.
Nicolas Sarkozy, lui, continue les amalgames
péremptoires qui lui tiennent si souvent lieu de raisonnement: "Est-ce
que [nos écologistes] savent qu'il y a de la misère dans le monde?
Est-ce qu'ils savent qu'il y a près d'un milliard de gens qui ne
mangent pas à leur faim et que la décroissance ça veut dire plus de
misère pour tous ces gens-là" (septembre 2009).
Et pourtant, d'aucuns y croient qui sont économistes comme Pierre
Latouche qui prédit que "La décroissance sauvera le Sud".
Quand les gouvernements n'en veulent pas vraiment...
La Chine et les États-Unis se sont tenus par la barbichette aux conférences
successives et ont réussi à éviter toute mesure contraignante,
les uns sur des positions dogmatiques (pour le Congrès, les USA n'ont
d'ordre à recevoir de personne), les autres pour pouvoir continuer à
laminer les industries de production du reste du monde. Les libéraux
s'en réjouissent: la Chine va continuer à tirer vers le bas les
conditions de travail du secteur productif; l'OPEP a le sourire: la
dépendance du monde au pétrole ne va pas décliner de sitôt. Les
délégations européennes, France et Royaume-Uni en tête, ont joué les
Tartuffe, réussissant même à détecter des "progrès
essentiels" dans cet échec complet.
Article
du Monde Diplomatique: Et
la décroissance sauvera le Sud.
Il est déjà bien tard pour nos enfants
Le salut viendra plutôt des communautés locales et des citoyens
Le CGLU a constaté, suite à l'échec du COP15, : « Bien que d’importants engagements
aient été pris, l’absence d’objectifs juridiquement contraignants
et l’absence de reconnaissance du rôle des sphères locales et
régionales de gouvernement créent des obstacles pour atteindre les
objectifs de réduction des émissions » en rappelant
que: « Les villes ont agi et obtenu plus de résultats que leurs
gouvernements nationaux ».
Notre gabegie endettent nos enfants
L'ouvrage de Zygmunt Bauman retenu comme Livre
du mois en avril 2009 , "S'acheter une vie"
démonte les mécanismes bien rodés de notre société d'hyper
consommation pour laquelle nos états s'endettent en même temps que les
citoyens. L'État français continue de gonfler sa dette chaque année.
Les 5,6% (loi de finances rectificative-mars 2009) viennent (octobre
2009) d'être réajustés à 8,3% (141 Mds€) par le ministre du Budget,
tandis que la Grande-Bretagne s'est voté 8% et devrait dépasser
13%.... Début 2008 la croissance des BRIC (Brésil,
Russie, Inde, Chine) était célébrée; cette fin d'année c'est la dette
des PIGS (Portugal, Irlande, Grèce, eSpagne) qui
fait peur et Dubaï qui descend le toboggan.
Les générations futures devront rembourser nos dettes en nature...
Sur le plan environnemental, l'endettement
est déjà un cran plus loin puisque chaque année nous dépensons plus
que ce que la Terre accumule en tirant profit du Soleil, notre seule
source d'énergie à long terme. En 2011, l'humanité a dépassé son quota
dès le 27 septembre soit, sur l'année, 35% de dépassement à
reconstituer par nos descendants et nous approchons à grand pas de la
date où les hommes dévoreront deux planètes. Les pays de la Communauté
Européenne en sont à 130% de trop (notre dessin).
.... et nos emprunts en numéraire!
Concernant l'endettement financier, les voraces de Wall Street, de la
City, de Zürich et d'ailleurs, se sont pris les pieds dans le tapis
tous seuls et nous voilà tous en route vers la déflation, la
décroissance voir pire, la crise, quoi. Est-ce
si grave? Ne serait-ce pas plutôt l'occasion de repenser l'évolution
de l'exploitation de la Terre par l'espèce humaine? Même l'OCDE
penche (un peu) dans cette direction.
Côté environnement et particulièrement le réchauffement climatique
les initiatives avancent à petit pas, contrecarrées par les besoins de
profit à court-terme des ci-devant financiers-rois. La France fait
avancer les mesures du Grenelle, tandis que
les Nations Unies s'échinent à faire appliquer le protocole de Kyoto,
laborieuse première étape et à préparer la suite à travers un cycle
annuelle de conférences.
Comme emprunter à nos propres enfants ne suffit pas, nos
multinationales empruntent aux enfants des autres pays comme récemment
les Sud-Coréens à Madagascar.
Le site Web des Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU/UCLC,
sélectionner FR en haut à droite).
Le scénario de la dernière chance?
L'Agence Internationale de l'Énergie presse le G8
d'adopter son scénario par la voix de son Directeur Exécutif, Nobuo
Tanaka.
Présentant la nouvelle édition du rapport "Energy Technology
Perspectives", Il énonce clairement que continuer notre
comportement actuel n'est pas imaginable. Il nous faut augmenter très
rapidement notre efficacité énergétique et l'AIE propose, non pas de
limiter notre consommation d'énergie -ce n'est pas son souci-, mais de
"décarboniser" la production d'électricité grâce à des centrales
nucléaires (compter 32 par an), des éoliennes (17 500 par an) et à
l'enfouissement massif du CO2 (voir le
délire du mois d'octobre 2008).
Certes l'AIE voit quelques difficultés, en particulier les réservoirs
souterrains pour stocker les déchets nucléaires (pour des milliers
d'années) et le CO2 (pour toujours?).
Il faudra pourtant réduire drastiquement nos dépenses énergétiques
La démarche de l'AIE n'est pas, vous l'aurez compris, de préconiser
une réduction massive des dépense d'énergie. Et pourtant, pour le
secteur des transports, elle en vient à recommander d'atteindre un réduction
par un facteur 8 de l'énergie dépensée.
Consulter le communiqué
de presse sur le site de l'AIE
(anglais) et une synthèse
en français du rapport "Perspectives des technologies de
l'énergie" (pdf).
Pour les économistes, agir vite pour l'environnement est rentable
Dans son rapport 2008 sur l'environnement, l'OCDE
(Organisation de Coopération et de Développement Économique, qui
regroupe 30 des pays les plus développés du monde) fait l'analyse
économique d'une première batterie de mesures. L'OCDE
invite les pays BRIICS (Brésil, Russie, Inde, Indonésie, Chine et
Afrique du Sud), autrement dit les autres grands pollueurs, à coopérer
dans cette lutte contre les principales menaces identifiées:
- l'augmentation de émissions de GES
avec pour corollaire une augmentation de 2,4° de la température
moyenne en 2050;
- une réduction dramatique de la biodiversité;
- près de 4 milliards d'humains en manque d'eau;
- des effets décuplés de la pollution sur la santé.
Les mesures proposées reposent sur des instruments de marché (permis
de polluer) et la fiscalité; elles doivent cibler en priorité
l'énergie, les transports, l'agriculture et le pêche. L'organisation
recommande de renforcer la gouvernance environnementale au niveau
international et avertit: « Faute de politiques plus
ambitieuses, les pressions croissantes exercées sur
l'environnement pourraient causer des dommages irréversibles au
cours des décennies à venir ».
Fidèle à sa dénomination, l'OCDE ne va toutefois pas jusqu'à remettre
en cause la croissance qui reste son instrument de mesure favori,
qu'il s'agit surtout de ne pas amputer de plus de 1%.
Consulter le résumé en français du rapport
Perspectives
de l’environnement à l’horizon 2030 (pdf), sur le
site
de l'OCDE.
En 2011, c'est toujours rentable!
L'OCDE et l'AIE joignent leurs efforts pour dénoncer le double
langage de certains pays, dont l'Allemagne, qui continuent à
subventionner des énergies fossiles (le lignite pour continuer avec
nos voisins d 'outre-Rhin) pour un montant global de 409 Md$ !
Et pourtant la France subventionne toujours :
C'est principalement le pétrole (sous forme de gazole) qui est le
plus concerné et les agriculteurs, transporteurs routiers et
compagnies aériennes les principaux bénéficiaires.
Les
recommandations de l’OCDE et de l’AIE "
réformer des subventions aux
combustibles fossiles pour améliorer l’état de l’économie et de
l’environnement"
sont
consultables en français.
Le
rapport de l'OCDE sur
les
subventions en France en 2010.
Les conférences sur le Changement Climatique
Cancún, Durban, Doha et bientôt Varsovie : les COP se
suivent et n'avancent guère
L'objectif de ce cycle de conférences reste de mettre au point une
suite au protocole de Kyoto, dont l'absolue
nécessité avait été énoncée par le Secrétaire général des Nations
Unies, Ban Ki-moon: « Failure to reach broad agreement in
Copenhagen would be morally inexcusable, economically short-sighted
and politically unwise. » (Ne pas obtenir un large
accord à Copenhague serait moralement inexcusable, à courte vue
économique et très peu avisé politiquement).
Ça l'est! La conférence COP16 de Cancún, en 2010, s'est terminé sur
un compromis qui a pour seul mérite d'acter de la pérennité ... du
processus et donc du COP suivant à Durban, fin 2011, qui n'a pas fait
mieux ! Toujours rien de neuf à l'issue de la COP18 à Doha en novembre
2012. Ah, si, le protocole de Kyoto est ré-engagé pour la période
2013-2020 avec des objectifs généreux et des moyens très flous et,
sauf rebondissement, sans les USA, le Canada, le Japon, la Russie et
la Nouvelle-Zélande. Prochaine étape : Varsovie fin 2013.
Les Européens poussent, le Japon et la Russie tergiversent, le
Canada, les États-Unis et la Nouvelle-Zélande esquivent
En pointe, le Danemark, l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni avec
le soutien du Parlement européen; la France n'avait rien à dire, le
Japon et la Russie ont tout fait pour miner le terrain alors que, pour
la première fois, les USA faisait le modeste effort de venir avec des
engagements certes limités. Hors la continuité du processus deux
décisions ont été prises dont la qualité de mise en oeuvre fera
l'efficacité : un fonds de soutien aux pays en développement (Fond
mondial Climat) et un accord sur la maîtrise de l'exploitation
forestière.
Parcourir
le site web de l'UNFCCC (anglais) et
les comptes-rendus
de la conférence de Doha (anglais).
Les négociations piétinent, les émissions de CO2
ne connaissent pas la crise
En préambule, le Secrétaire exécutif de l'UNFCCC (United Nations
Framework Convention on Climate Change - Convention-cadre des
Nations unies sur le changement climatique), Yvo de Boer, avait déjà
dénoncé en 2008, la reprise d'émission des GES par les pays
signataires de l'annexe 1 depuis 2000 après une baisse continue de
1990 à 2000.
Heureusement, la crise est passée par là et 2009
fut l'année de tous les records de baisse ; néanmoins, l'embellie
semble passagère et les courbes remontent en 2010.
Les pays signataires de l'Annexe 1 sont les pays de l'OCDE, soit
les 25 de la Communauté Européenne et les anciens pays de l'Est plus
l'Australie, le Canada, l'Islande, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la
Norvège et les USA; les IEIT (Economy In Transition) sont les
anciens pays de l'Est.
L'objectif reste modeste: division par 2 en 2050
L'objectif de cette conférence était de conclure sur des décisions
pour l'après-2012 incluant les pays émergents: Chine, Inde, Brésil,
Mexique et Afrique du Sud avec un petit effort des États-Unis. En
ligne de mire, une division par 2 en 2050 qui devrait limiter
l'augmentation de la température à 2°C.
Consulter
la Convention-cadre de 1992 (pdf); le protocole
de Kyoto (pdf).
Mise à jour avril 2013
Le réchauffement climatique: 20 ans déjà !
James Hansen, le directeur du Goddard Institute for
Space Studies -un laboratoire de la NASA- revient devant le Congrès
américain, dénonce deux décennies d'inaction, les fausses pistes
d'énergie alternative et les pressions des lobbys pour éviter de
réduire la consommation énergétique. Il va, dans son style
provocateur, jusqu'à conseiller de traduire les P-DG des compagnies
pétrolières devant les tribunaux pour crimes contre l'humanité et
la nature. Il est vrai que ceux-ci ont tout fait pour que le
Sénat rejette une "taxe carbone".
Ce scientifique avait été l'un des premiers (1988) a prédire l'impact
de l'augmentation du taux de CO2 dans
l'atmosphère sur le climat; il s'est plaint des pressions politiques
pour étouffer sa voix.
Lire le
texte de son intervention (anglais, pdf) et l'article
cité, rédigé par un groupe international de chercheurs
L'ONU avertit: Les problèmes les plus graves de la planète
persistent.
Le PNUE, Programme des Nations Unies pour l’environnement, indique
que les menaces les plus graves pour la planète, notamment le
changement climatique, le taux d’extinction des espèces et le défi
consistant à alimenter une population croissante figurent parmi les
nombreux problèmes qui n’ont pas été résolus et qui mettent l’humanité
en danger.
Cet avertissement du rapport Global Environment Outlook:
l’environnement pour le développement (GEO-4) est si
pressant qu' Achim Steiner, directeur du PNUE, a déclaré le 25 octobre
en le présentant: « La destruction systématique des ressources
naturelles de la Terre a atteint un point où la viabilité des
économies est en danger et où la facture que nous laisserons à nos
enfants pourrait être impossible à régler » .
Consulter
le "media brief' du PNUE (pdf)
Consulter la
page WEB de GEO-4 - vous y trouverez le rapport in extenso (en
anglais) et un résumé
en français (pdf)
Des associations réclament le respect du "facteur 4"
Le rapport "Perspectives énergétiques de la France à l'horizon
2020-2050" rendu public en plein Grenelle Environnement par la
Commission énergie a douché les espoirs d'une politique ambitieuse de
réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Tout en confortant d'une main le facteur 4 au niveau européen, ce
rapport s'appuie sur un maintien au niveau actuel du parc nucléaire
français pour accorder, de l'autre main, à la France un simple effort
de 2,5 au prétexte que grâce à ce parc nucléaire la France a déjà fait
un gros effort. D'aucuns persifleront que Jean Syrota ne peut renier
12 ans de présidence de la COGEMA.....
C'est le cas de l'association négaWatt:
lire son communiqué
de presse.
Lire
le rapport du Comité d'analyse stratégique (pdf)
Le coup de coeur de janvier 2012: les
voeux de Susan Georges
Retrouvez-le sur la page Archive des Coups
de coeur.
Le Délire du mois : après le gaz de
schiste, le méthane du pergélisol, extrayons les hydrates de méthane
sous-marins
L'augmentation régulière des cours du
pétrole ouvre la porte aux techniques d'extraction les
plus coûteuses en énergie et les plus destructrices de
l'environnement. Vous connaissiez le gaz
de schiste, le pétrole extrait des sables bitumineux, la récupération
du méthane du pergélisol ? C'est au tour des fonds marins d'être
dévastés pour soutirer le méthane des dépôts d'hydrates de méthane ou
clathrates (nom générique de ce type de composé) piègés dans les
sédiments sous-marins.
Des Japonais ont annoncé avoir réussi une extraction significative
(sans toutefois préciser la quantité produite) d'un gisement dans la
fosse de Nankai au sud-est du Japon. Ce qui est loin de signifier que
ces gisements soient exploitables à un coût raisonnable vu
l'intrication des hydrates avec les autres sédiments.
Le danger à court terme est de déclencher un dégazage "sauvage" ou
une éruption du méthane gazeux sous-jacent qui peut s'emballer sous la
forme d'un volcan de boue. A moyen terme de renforcer le réchauffement
climatique qui va augmenter le dégazage naturel de ces hydrates.
Un
article assez ancien (8/2005) sur le Journal du CRNS : Hydrates
de gaz, l'énergie des profondeurs.
Consulter les archives des
Délires
du mois
Le livre du mois : Qui après nous
vivrez
Noir, très noir
Une dystopie ténébreuse qui oscille entre séquences post-apocalyptiques
et de brèves utopies.
Il débute avec la chute d'un monde ultra-autoritaire, au-delà de la
Chine d'aujourd'hui ; dans les années 2050, les pauvres y sont confinés
dans des ghettos pour tenter de conjurer les épidémies, conséquences du
dérèglement climatique. Les catastrophes naturelles, conséquences d'un
total dérèglement climatique s'enchaînent jusqu'à l'effondrement,
déclenché par une panne mondiale du réseau électrique.
Que peut-il sortir de ce nouvel âge de pierre ; de nouveaux régimes
totalitaires ? des communautés apaisées ?
Un futur imaginaire mais, hélas, possible.
Le livre Qui après nous vivrez est édité par les éditions
Payot - collection
Rivages/Noir.
Consulter les archives des
Ouvrages
du mois