Les maisons passives et zéro-carbone

Les constructions les plus efficaces sont connues sous l'expression "maison passive", traduction littérale de l'allemand "Passivhaus". Leur objectif est de limiter le besoin en énergie pour la chauffage et climatisation à moins de 15 kWh/m²/an et le consommation énergétique totale en dessous de 50 kWh/m²/an à rapprocher de la moyenne française actuelle, 330 kWh/m²/an.

Il s'agit pour l'instant de démarches volontaires car le règlement français actuel, le RT-2005, n'ambitionne que 80 à 130 kWh/m²/an (suivant la zone climatique) tandis que le label "basse consommation" s'appliquera en dessous de 50 kWh/m²/an.

En Suisse le label Minergie exige moins de 42 kWh/m²/an (30 pour Minergie-P). Ces règlements prennent également en compte la qualité de l'air ambiant, les matériaux utilisés, le classement énergétique de l'électroménager et de l'éclairage.

La Grande-Bretagne s'est dotée en 2006 d'un Code des maisons durables (Code for Sustainable Homes) définissant 6 niveaux dont le dernier est la Maison Zéro-Carbone. Ce guide tient compte d'un très grand nombre de critères.

Consulter ce Code (pdf, anglais)

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Les principes de base des maisons efficaces

Les principales techniques à exploiter pour minimiser la consommation énergétique d'une construction sont suggérés sur le schéma ci-dessus: la priorité est à donner à l'isolation, au contrôle des échanges d'air, et à l'utilisation de la chaleur solaire.

Isolation par l'extérieur

Contrairement à une habitude de construction fortement ancrée en France, celle des murs doit se faire par l'extérieur, pour éviter les fuites (ponts thermiques) par les planchers. Bien sûr il faut soigner la qualité des ouvrants et notamment des fenêtres avec du triple vitrage ou du vitrage à isolation renforcée (anti-émissifs ou VIR). Bien sûr des volets améliorent encore l'isolation.

Contrôle des échanges d'air

La circulation d'air doit être limitée; la valeur recommandée est de 0,3 volume par heure, c'est à dire un renouvellement complet toutes les 3 heures. Un échangeur de température, réchauffant l'air entrant par l'air expulsé améliore le bilan à peu de frais. Plus onéreux, un pompe à chaleur qui récupère toutes les calories sortantes (air, eau d'évacuation) pour réchauffer l'air entrant voire préchauffer l'eau.

Plus de travaux sont nécessaires pour exploiter l'inertie thermique du sol au moyen d'un puits canadien (version hiver) ou provençal (version été). C'est en fait le même dispositif de canalisations enterrées qui réchauffe l'air extérieur en hiver et le rafraîchit en été.

Utilisation de la chaleur solaire

De manière passive la répartition judicieuse des vitrages larges et abondants au sud, petits au nord permet d'accumuler de la chaleur solaire et d'en limiter les pertes. Dans les régions chaudes (en France, grosso modo au sud de la Loire) afin de limiter la surchauffe en été, il pourra être nécessaire d'utiliser des vitrages à protection solaire notamment pour les orientations sud et ouest. Sans oublier les brise-soleil, volets ou banne.

Une véritable encyclopédie sur le chauffage solaire, théorique et pratique sur le site de Hervé Silvé.

Un exemple commercial, RuralZED, déjà conforme aux normes anglaises pour 2016

Cette société anglaise propose des maisons préfabriquées dans une gamme de performance allant du "code 3" (super-isolée, toit-terrasse végétalisé) au "code 6+" (idem et échangeur d'air, chauffe-eau-solaire, chauffage au bois, photovoltaïque, récupération eau de pluie, éolienne) et indique un gamme de prix de 115 000£ (3) à 150 000£ (7) pour une maison de 100 m², soit 125 000€ à 165 000€.

Elles sont réalisées avec une forte proportion de bois; leur concepteur n'indique toutefois pas d'engagement ferme en dépenses énergétique (qui dépendent du soin apporté à l'assemblage du "kit").

Le site Web de RuralZED

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Des labels pour choisir vos produits à base de bois

L'exploitation illégale des forêts tropicales trouve toujours des débouchés en Europe, 14 ans après la création du FSC (Forest Stewardship Council - Conseil pour la gestion durable des forêts) dans la foulée du sommet de Rio (1992).

Un autre label est très utilisé pour les forêts européennes: PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification schemes - ) a été créé à la suite de la conférence d'Helsinki (1993), d'abord avec une ambition européenne. Il fédère des labels nationaux ou régionaux.

Veillez à la présence d'un label: FSC ou PEFC sur le bois et les meubles, quelle que soit leur provenance, affichée ou non. Il vous garantissent une gestion durable de la ressource et de sa biodiversité.

Le site web du FSC n'est disponible qu'en anglais et espagnol.
Les informations sur la certification PEFC sont disponibles sur son site français.

L'enquête 2007 du WWF épingle pour leur négligence à la limite de la complicité plusieurs enseignes dont Pier Import et Le Cèdre Rouge. Les vendeurs de produits finis de menuiserie se préoccupent peu de l'origine du bois utilisé.

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La consommation électrique de l'Internet dépasse 20 000 MW

Le chercheur Jonathan G. Koomey de l'université de Standford estimait dans son rapport la consommation électrique des serveurs de l'Internet à 16 000 MW en 2005, incluant leur refroidissement. Sur la base des indications d'extrapolation y figurant, à fin 2007 cette dépense va atteindre 19 000 MW. En ajoutant les équipements de réseaux et de stockage, c'est au-delà de 20 000 MW produits à certainement plus de 50% à partir de combustibles fossiles. De quoi générer 30 millions de tonnes de CO2 par an!

Lire l'article Estimating total power consumption by servers in the U.S. and the world (anglais, pdf).

(En 2004, 66% de la production électrique provenait du charbon, du gaz et du pétrole, 16% de l'hydraulique, autant du nucléaire, les 2% restant de diverses sources renouvelables.)

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