Mars 2013 : après le gaz de
schiste, le méthane du pergélisol, extrayons les hydrates de méthane sous-marins
L'augmentation régulière des cours du pétrole
ouvre la porte aux techniques d'extraction les
plus coûteuses en énergie et les plus destructrices de
l'environnement. Vous connaissiez le gaz de schiste, le pétrole extrait des sables bitumineux, la récupération du méthane du pergélisol ? C'est au tour des fonds marins d'être dévastés pour soutirer le méthane des dépôts d'hydrates de méthane ou clathrates (nom générique de ce type de composé) piègés dans les sédiments sous-marins.
Des Japonais ont annoncé avoir réussi une extraction significative (sans toutefois préciser la quantité produite) d'un gisement dans la fosse de Nankai au sud-est du Japon. Ce qui est loin de signifier que ces gisements soient exploitables à un coût raisonnable vu l'intrication des hydrates avec les autres sédiments.
Le danger à court terme est de déclencher un dégazage "sauvage" ou une éruption du méthane gazeux sous-jacent qui peut s'emballer sous la forme d'un volcan de boue. A moyen terme de renforcer le réchauffement climatique qui va augmenter le dégazage naturel de ces hydrates.
Un article assez ancien (8/2005) sur le Journal du CRNS : Hydrates de gaz, l'énergie des profondeurs.
Mars 2012 : après le gaz de schiste, le méthane du pergélisol
Le pétrole à bon
marché se fait de plus en plus rare et les cours élevés de l'or noir
ouvrent la porte aux techniques d'extraction les
plus coûteuses en énergie et les plus destructrices de
l'environnement.
Vous connaissiez le gaz de schiste et les permis accordés puis
annulés en France, le pétrole extrait des sables bitumineux notamment
au Canada, voici maintenant la récupération du méthane (autrement dit
du gaz naturel) piégé dans le pergélisol (zones en violet sur la carte
ci-contre).
Le laboratoire NETL du DOE
(Ministère de l'énergie américain) conduit une recherche sur fonds
publics sur un site en bordure de la mer de Beaufort (Ignik Sikumi).
Le jeu consiste à échanger le méthane stocké sous forme d'hydrate avec
du CO2 sans échauffer ni perturber le
fragile équilibre du pergélisol, cette zone de sol gelé en permanence,
épaisse de plusieurs centaines de mètres à cet endroit.
Coup double selon ses laudateurs, cette technique permet de
séquestrer du CO2 par la même occasion ;
vu la localisation du site de l'opération il va falloir acheminer du
gaz carbonique. Résultat
de l'expérience dans quelques mois.
Consulter la page du projet "National
Methane Hydrates R&D Program" sur le site du
DOE/NETL.
Janvier 2012 : le saumon norvégien ravage les fjords
Une
association locale, les Norwegian Green
Warriors dénonce l'élevage industriel du saumon qui stérilise
des secteurs entiers des fjords du fait d'une utilisation non
raisonnée de pesticides (diflubenzuron et teflubenzuron) pour lutter
contre un parasite (le pou du saumon - Lepeophtheirus salmonis).
Ceci en dépit d'un accord
vieux de 12 ans entre l'association des éleveurs de saumon et
des agences gouvernementales visant à préserver les populations de
crustacés.
Le WWF accusé de "greenwashing"
Les Green Warriors accuse
le WWF de pactiser avec cette industrie qui, à leurs yeux, n'est
pas durable :
- il faut 2 à 5 kg de poisson sauvage dont certaines espèces
directement comestibles pour engraisser 1kg de saumon d'élévage ;
- ces élevages déstabilisent la vie des pècheurs artisanaux ;
- les installations dévastent les zones d'élevage avec des
pesticides, des additifs anti-algues, des antibiotiques, des
colorants et des nitrates ;
Le constat détaillé dans le rapport d'août 2011 est accablant : des
millions de poissons d'élevage s'échappent chaque année ; l'équivalent
d'une ville de 8 million d'habitants sans station d'épuration ; les
populations sauvages de poissons et de crustacés sont décimées par les
pollutions ; les populations d'oiseaux marins déclinent.
Lire le rapport
sur l'acquaculture élaboré par le NMF/GW (pdf, anglais ; une version française
est prévue pour mi-février).
Décembre 2011 : la vente liée des Quick et MacDo polluent nos
enfants
La planète respirera mieux si vous épargnez Mc Donald's et Quick à
vos enfants et, en particulier, leurs menus "Happy Meal" ou "Magic
Box" qui font payer un jouet nullissime plutôt que d'améliorer la
diététique du repas. Dans les deux cas il s'agit souvent de gadgets made
in China ; vu leur caractère bas de gamme on peut imaginer
qu'ils y sont fabriqués dans des conditions de travail, sociales et
environnementales des plus déplorables.
En
sus de priver les clients d'une nourriture de meilleure qualité au
même prix, ils se rajoutent à la pollution de la nourriture
industrielle. En effet, ces "jouets" contiennent souvent de
l'électronique et donc des piles et devront être sérieusement
décortiqués : les piles dans un conteneur, le reste aux déchets
électroniques. Aucune incitation à un tel recyclage soigneux n'est
visible en magasin; la plupart finiront rapidement -vu leur solidité-
dans la poubelle ordinaire.
Double peine pour les générations à venir : mal nourries mais gavées
de gadets polluants.
Un
aperçu sur le site d'ATS
développement un grossiste en gadgets fournisseur de Quick.
Février 2011 : NESTE Oil distinguée à Davos
En marge du sommet de DAVOS où les banquiers renvoient dans leur coin
les présidents plus vindicatifs qu'actifs, Greenpeace annonce son
classement 2011 des entreprises les plus irresponsables vis-à-vis de
l'environnement. Cette année, les votes des internautes ont classé en
tête une entreprise finlandaise peu connue du gand public, Neste Oil,
de plus détenue par l'état finlandais.
La
production mise en cause est celle d'un carburant pour Diesel
trompeusement baptisé "Green Diesel" sous prétexte qu'il est extrait
de l'huile de
palme. Les usines en FInlande et bientôt à Singapour et
Rotterdam sont pimpantes ; ce qui l'est moins sont les déforestations
massives en Indonésie avec assèchement de tourbières qui libèrent d'
énormes quantités de gaz à effet de serre. Alors les indigènes
expropriés, les orang-outangs ne sont même pas mis dans la balance
Lire la profession
de foi de Neste sur le site "PublicEye".
Janvier 2011 : Malgré Deepwater Horizon, confiance renouvelée aux
pétroliers pour le gaz de schiste
Il n'est pas sûr
que l'exploration puis l'exploitation éventuelle du gaz de schiste
dans le sud du Massif Central aboutisse à un accident aussi
spectaculaire.
Bien au contraire, il est fort probable que l'impact sur
l'environnement soit beaucoup plus insidieux et résulte principalement
en une pollution des nappes phréatiques par les produits utilisés pour
fracturer les schistes. Sans compter les à-côtés : énorme volume d'eau
(20 000 m² par fracturation) à acheminer, stocker puis retraiter ;
important et constant trafic de poids lourds (matériel de forage,
produits chimiques notamment) multiplié par plusieurs séances de
fracturaction pour des centaines voire des milliers de puits.
En sus du CO2 généré par toutes ces
opérations de transport et de forage, il faut compter avec les fuites
inévitables sur une telle quantité de puits et donc le rejet de
méthane, puissant gaz à effet
de serre. L'extraction complexe de ces gisements risque de
dépasser le surcoût de
l'extraction classique.
Regarder la bande
annonce du film "GasLand" sur YouTube (VO anglais).
Novembre 2010 : Il ne suffit pas de s'enduire de vert pour
participer au développement durable.
Les
as du marketing ont vite fait de s'emparer des expressions sans trop
se préoccuper du concept.
C'est le cas avec "Développement durable" dont se pare des
entreprises petites et grandes après un début de semblant d'effort.
Pour mettre en évidence ces doubles discours et encourager les grandes
entreprises françaises à avancer en profondeur, les Amis de la Terre
propose d'élire les "
Pinnochio du développement durable"
à l'instar des
Fossil
Fools Awards américains.
Les "nominés" dans les trois catégories sont:
Droits Humains
- GDF-Suez
- Orange
- Sodexo
- Vilgrain-Sosucam
|
Environnement
|
Greenwashing
- Aéroport de Beauvais
- Crédit Agricole
- Renault/Dacia
- SNCF
|
Les lauréats, déclarés sur le site: www.prix-pinnochio.org
sont : J-Louis Vilgrain-SOMDIAA-SOSUCAM pour les
Droits humains, ERAMET pour l'Environnement tandis
que le Crédit Agricole (la soi-disante "banque
verte") est distinguée du prix Greenwashing (mise à jour décembre
2010).
Consulter le site des Amis de
la Terre.
Octobre 2010 : Géo-ingénierie et ses Folamour - tome 3
Tout
est bon à certains scientifiques pour se porter candidats à des
expériences à l'échelle de la planète, nonobstant le
rapport de la Royal Society réclamant une démarche rigoureuse et
prudente.
Après le saupoudrage des
océans au fer, puis l'injection
de soufre dans la stratosphère, voici les nano-particules dopées
à l'acide sulfurique. Décidément les volcans inspirent beaucoup les
docteurs Folamour.
Toujours prêts à proposer des idées à l'impact non évalué pour
contrebalancer la production de gaz à effet de serre
et son influence néfaste sur le réchauffement.
Au tableau d'honneur ce mois-ci, David
Keith de l'Institut des Énergies, Environnement et Économie
durables à l'Université de Calgary,
qui propose de léviter des nano-disques d'acide sulfurique, approche
beaucoup plus efficace que les aérosols de sulfates.
Dans un sursaut de réalisme, il convient que la "géo-ingénierie
est par nature imparfaite" ("inherently imperfect")
et que seule une réduction massive des émissions de gaz à
effet de serre peut résoudre le problème. (If we don’t
halt man-made CO2 emissions, no amount
of climate engineering can eliminate the problems—massive emissions
reductions are still necessary). Ce qui s'appelle avoir deux
mains indépendantes...
Son
article Stopping
global warning (anglais) sur le site de l'Université et la
publication "Photophoreptic
levitation of engineered aerosols for geoengineering" (pdf,
anglais)
Mars 2010: Monsanto et compagnie rackettent le vivant
Traditionnellement
les agriculteurs du monde entier garde une partie de leur récolte pour
la saison suivante. C'est contre cette approche économique que
Monsanto et les autres créateurs d'OGM (DuPont, Syngenta) brevettent à
tour de bras du vivant modifié et créent des semences non
reproductibles.
Premier bénéfice, pour eux, le cultivateur doit racheter la totalité
de ses graines ou plans chaque année. Second bénéfice: pour obtenir le
résultat promis, il faut se fournir chez le même fabricant en produits
phytosanitaires compatibles et, troisième bénéfice il devient
difficile de faire machine arrière tant les champs sont contaminés et
les contrats alambiqués.
Une ONG indienne, Navdanya,
lutte contre cette main-mise qui, selon elle, est une catastrophe pour
les paysans et appelle à rejeter les brevets sur le vivant; elle met
notamment le projecteur sur la prétention sans limite de Monsanto à
vouloir breveter les procédés traditionnels d'hybridation des plantes
et animaux (demandes de brevet WO/2008/021413
et #WO2009011847) et appelle à participer à l'action contre les
brevets avec un point d'orgue devant l'Office Européen des Brevets le
20 juillet 2010.
Adopter le coton transgénique demande 13 fois plus de pesticides
Le coton transgénique crée des résistances, favorise l'irruption de
nouveaux ravageurs sans jamais permettre d'atteindre les rendements
extravagants promis (seuls 300 à 400 kg de coton sont récoltés à
l'hectare par rapport à des promesse de 1500 kg/ha). Seule promesse
tenue, le prix des semences a été multiplié par 100, passant de 7 à
750 roupies par acre (de 0,25€ à 28€ par hectare).
Lire
"Stop
the Monsantosizing ...." (anglais) et "Halte
à la monsantonisation..." (français) sur NoPatentsOnSeeds;
Article
Pros
and Cons of GM seeds (anglais) dans le Indian Wall Street
journal.
Janvier 2010: Les amuseurs donnent la leçon aux politiques
A côté de Patrick
Sébastien qui veut lancer un rassemblement humaniste, le
DARD (Droit Au Respect et à la Dignité) pour faire contrepoids aux
politiques qui ne font pas leur travail mais occupent le petit écran;
avec un autre style de provocation que celle relativement policée mais
néanmoins pimentée de Christophe Dechavanne et ses «
J'comprends pas » (sur la contraception, La Marseillaise à
l'école, le couvre-feu pour les mineurs, les expulsions, les prisons,
les primes des banquiers, ... et la non-exemplarité du football
professionnel), s'agite Françis Lalanne. Tous sont
certainement fatigués que les politiques prennent tant de place dans
les émissions d'amusement, les événements bling-bling et la presse
"people" et en oublie d'avoir un peu de courage face aux lobbies au
point que ce soit le Conseil
Constitutionnel qui rappelle le gouvernement français à ses
propres engagements. Bientôt les ministres à la Roue de la Fortune?
Décembre 2009: S'envoyer en l'air aux frais de la planète
Pour
ceux qui ne savent pas quoi faire de leur argent, une petite sensation
d'impesanteur de quelques minutes contre un chèque de 200.000$ à Virgin
Galactic. La photo ci-contre est celle de l'avion porteur
"WhiteKnight" dans l'attente de celle du SpaceShipTwo présenté le 7
décembre 2009.
Pour l'instant les caractéristiques détaillées de sa motorisation ne
sont pas disponibles. En extrapolant depuis SpaceShipOne qui dépassait
la tonne de CO2 par saut de puce pour 3
membres d'équipage, le SpaceShipTwo embarquant huit personnes avec un
meilleur confort devrait rejeter au moins 3 tonnes de CO2
par "voyage".
Il est probable que le nombre de passagers sera inférieur de
plusieurs ordres de grandeur à celui des automobilistes qui utilisent
leur véhicule journellement et recrachent une quantité équivalente de
CO2 chaque année. Néanmoins le symbole est
d'autant plus désastreux que la présentation officielle a lieu le jour
même de l'ouverture de la conférence de Copenhague.
Novembre 2009: La fonte des calottes glaciaires accélère: +1,5 m en
2100
L'image
désormais connue du premier concerné par la fonte accélérée des
calottes glaciaires des pôles. Il est de plus en probable que de
nombreux autres êtres vivants dont des humains vont en souffrir, y
compris très loin des pôles. Si la tendance actuelle se poursuit, la
perte de volume de glace du seul Groenland entraîne une augmentation
du niveau des mers de 0,75 mm par an.
Combiné à la fonte de la calotte antarctique ainsi que des glaciers
continentaux, ce phénomène, conséquence de l'augmentation de la teneur
de l'atmosphère en gaz à effet
de serre, aurait dû, selon l'estimation du GIEC en 2007, aboutir
à une augmentation du niveau des mers de 60 cm en 2100. Cette
prévision vient d'être révisée à la hausse: cette fonte s'accélère et
correspond à 1,5 mm par an estime un article de Isabella
Velicogna dans Geophysical Research Letter d'octobre
2009 soit près de 1,50 m en 2100. Une telle augmentation noierait de
nombreux atolls du Pacifique (les Kiribati, par exemple) et ferait
reculer les lignes côtières de la France: Languedoc, Vendée, Charente,
Côte basque entre autres. Même le
Figaro adhère à cette hypothèse!
Rappelons que la calotte arctique étant flottante et non
continentale, sa fonte ne modifie pas le niveau des mers; elle est
néanmoins dommageable pour l'équilibre climatique des mers et de la
planète.
Le résumé de l'article
cité (anglais)
Octobre 2009 : La Royal Society propose une évaluation des
redresseurs de climat.
L'instution
britannique a publié en septembre 2009 un rapport évaluant la plupart
des techniques de géo-ingénierie proposées pour contrer le
réchauffement climatique.
Les techniques de diminution de l'irradiation solaire captée (tels
peindre la terre en blanc, envoyer des écrans géants en orbite et les
différents usages des sulfates: dans l'eau et
dans l'air) sont jugées sans intérêt car, ne s'attaquant pas à
la cause, l'augmentation du taux de CO2,
elles n'ont pas d'impact sur les effets secondaires tel
l'acidification des océans.
Les auteurs du rapport recommandent de fortement diminuer les
émissions des gaz à effet de serre mais estiment intéressant de
continuer les recherches sur les techniques de capture du CO2.
Ils constatent toutefois que les méthodes peu risquées sont d'un coût
énergétique énorme et concluent en proposant une démarche rigoureuse
et prudente pour évaluer les prochains Folamour: principe de
précaution en l'absence de possible réversiblité
Le rapport
cité (anglais, pdf)
Juin 2009 : les requins en danger d'extinction pour leur aileron
Messieurs de Hong-Kong, reprenez-vous. Abandonnez ce trafic honteux.
L'Union
Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN) exhorte les
états concernés (en premier chef l'Indonésie, l'Inde, Taïwan,
l'Espagne et l'Argentine) à interdire la pêche de certains requins.
L'organisation a classé trois espèces du grand prédateur dont le
requin-marteau (Sphyma mokarran - notre photo) "en danger
d'extinction" à l'échelle mondiale. Plusieurs autres espèces sont
classées "vulnérables" ou "en danger".
En plus d'être régulièrement des prises accessoires des pêcheurs de
thon et de d'espadon, les requins sont souvent ciblés pour leur
aileron, coupé avant de les rejeter à l'eau, sans aucune chance de
survie. Plusieurs espèces de raie (dont Mobula mobular-raie
diable géante) accompagnent les requins dans cette liste dramatique.
D'après les estimations rassemblées dans le rapport "The
conservation status of Pelagic Sharks and Rays", entre
26 et 73 millions d'ailerons passent chaque année par le
marché de Hong-Kong.
L'article
(en français) sur le site Web
de l'IUCN (partiellement en français). Le rapport
cité (anglais, pdf)
Avril 2009 : le G20 nous joue "Retour vers le futur" à Londres
Le motto du G20 a été de "faire repartir la croissance": Stability,
growth, jobs
La
stabilité des positions établies. La croissance du PIB, tant pis pour
le CO2 dans l'atmosphère! Du travail à des conditions épouvantables,
délocalisé vers la population misérable de pays prêts à toutes les
compromissions sociales et environnementales. Quelques fanfreluches
pour décorer: ébranler les paradis fiscaux et "gouverner" les marché
financiers.
Sans réelle volonté ni de faire disparaître les paradis fiscaux, ces
trous noirs qui ont permis de construire les châteaux de cartes
récemment écroulés, ni de réduire au strict nécessaire les ponctions
des organismes financiers sur l'économie. Mais, ultime hochet, tout au
fond des comptes-rendus et des résolutions, "évoquer" le changement
climatique.
Quand on reprend les mêmes pour ronronner à nouveau
Normal, comme pour les banques et assurances, les gouvernements font
appel à ceux qui ont conduit avec brio leur institution droit dans le
mur pour élaborer les remèdes. Hier les financiers qui ne pensaient
pas que les marchés peuvent se retourner, aujourd'hui les politiques
qui pensaient surfer paisiblement sur une croissance sans limite.
Résultat garanti: aucune prise de conscience des changements
fondamentaux à opérer, aucune créativité.
Mars 2009 : un nouveau téléphone tous les 2 ans,
c'est 23,5 millions de téléphones portables dans le nature chaque
année et 500 millions de tonnes de CO2
dans l'atmosphère (France).
Tout du moins en France, les opérateurs vendent des
abonnements téléphone compris. Que vous gardiez votre téléphone
pendant 10 ans (c'est tout à fait possible si l'on se contente de
téléphoner avec) vous paierez le même prix que si vous le changez tous
les 2 ans. C'est déjà une arnaque pour ceux qui ne succombent pas
systématiquement à la pression du dernier cri. Ce système vous fait
complice de la mise en circulation de 25 millions de nouveaux
téléphones par an, qui génèrent 500 millions de
tonnes de CO2 pour leur
fabrication et transport.
La deuxième arnaque c'est que les opérateurs ne recyclent pas vos
vieux téléphones; vous recevez le nouveau par la poste mais rien pour
retourner l'ancien. Qui finit où? Au mieux à la déchetterie, attend
dans un tiroir ou, trop souvent, part à la poubelle. D'après l'étude
"TIC et développement durable" seuls 5% sont recyclés.
Dans le monde c'est un milliard de ces téléphones
qui sont mis sur le marché chaque année soit 20 milliards de tonnes de
CO2 rejeté.
Le rapport
"TIC et Développement durable";
Le point de
vue du WWF-Belgique sur le GSM
Mise à jour 2011
Orange, SFR et Bouygues proposent désormais un petit rabais (par mois
: -3€ chez Orange, -5€ à -11€ chez SFR et Bouygues) pour leur clients
conservateurs. Enfin un geste de bon sens en attendant l'épouvantail
Free.
Février 2009 : Boorlo peine à légiférer sur les conclusions du
Grenelle que Christian Blanc foule joyeusement des deux pieds.
Christian Blanc
bombardé "Secrétaire d'État chargé du développement de la Région
Capitale" veut bâtir le Monument du quinquennat. Son idée: bétonner
1000 hectares sur le plateau de Saclay au prétexte d'y reconstruire la
Faculté d'Orsay qui ne demande qu'à rénover ses locaux de la vallée,
bien desservis par le RER-B. Son plan ignore superbement le schéma
directeur voté par la région Île-de-France (SDRIF) et ne fait l'objet
d'aucune concertation.
Un comble,
M.Blanc est secrétaire d'état auprès du "Ministre de l'écologie, de
l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire"
qui, dans sa loi dite "Grenelle" affirme qu'il faut: “Lutter
contre la régression des surfaces agricoles et naturelles, les
collectivités territoriales fixant des objectifs chiffrés en la
matière après que des indicateurs de consommation d’espace auront
été définis; lutter contre l’étalement urbain et la déperdition
d’énergie; concevoir l’urbanisme de façon globale en harmonisant les
documents d’orientation et les documents de planification établis à
l’échelle de l’agglomération; préserver la biodiversité à travers la
conservation, la restauration et la création de continuités
écologiques; assurer une gestion économe des ressources et de
l’espace ; créer un lien entre densité et niveau de desserte par les
transports en commun.”
Le site
Web du projet d'OIN et son dossier
de presse. Le SDRIF
en ligne.
Janvier 2009 : LOHAFEX-les ferrailleurs d'océan récidivent
Cette
fois-ci, les docteurs Folamour sont allemands et indiens mais vont
faire leurs essais loin de chez eux, à l'autre bout du globe, au sud
du Chili. A bord du bateau Polarstern de l'AWI, Institut
Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, des
chercheurs allemands et indiens veulent ensemencer l'Océan Antarctique
avec du sulfate de fer.
A la grande fureur du Ministre allemand de l'Environnement, Sigmar
Gabriel, cette expérience enfreint le moratoire décidé par la 9ème
Conférence sur la biodiversité qui s'est tenu à Bonn en mai
2008.
Mise à jour du 24/3/2009
L'expérience a néanmoins eu lieu et semble s'être soldée par un échec
- c'était sans compter avec les copépodes
qui ont eu vite fait de réguler la surproduction d'algues.....Information
sur le site de l'AWI (anglais) et article
résumé du Monde.
Le site de la Convention on Biological
Diversity (version française disponible); le site du Ministère
de l'Environnement Allemand (anglais)
Le
site Web de l'expérience Indo-Allemande Lohafex